Ou les faux-culs du con-fesse-anal
Cent petites lueurs vacillantes des bougies
Piquées sur tiges de fer
Effluves d’encens ciré
Flottent sur les censurés
Flottent sur les sens hurlés
Tous ces dos assassins
Courbés sur le prie-dieu
Et leur tête penchée
Cache des rires odieux
Rendant grâce pour les coups
Qui restent impunis
Pour ces crimes de sang
Dans lesquels ils ont joui
Dans l’isoloir l’esprit fébrile
Se cachant derrière le grillagé
A genoux, il jubile
De vomir ses atroces mots
Et recevoir le grand pardon
Pour ses méfaits pas encore faits
Car ceux passés sont oubliés
Depuis le dernier jubilé
Ce s’ra ma faute ce s’ra ma faute
C’est ma raison ma déraison
Pardonnez-moi, je vais pécher
Je l’ai violée, saigneur
Et j’ai pris du plaisir
Et sa gorge coupée
Me réchauffe la nuit
Car je vous ai tout dit
Oui je prends de l’avance
Sur meurtre à venir
Avec votre clémence
Je m’en vais trucider
Grand merci de m’absoudre
Car je vais en découdre
Derrière votre rideau
Je peux crier tout bas
Et parler de mes actes
Sans crainte qu’ils m’abattent
Simple pan de tissu
Qui enferme à jamais les horribles aveux
Quelle paix mon saigneur
Quelle belle invention
Secret de confession
Qui autorise la mort avec grande intention
De vous la bien donner
Impuni impuni
Et même cul béni
Allez allez en paix votre chemin décroît
Tuez avec bonheur et gardez votre foi
Eve de Laudec
15 novembre 2010