Dans l’art scénique les vieilles dentelles
Empoussiéraient la malle d’osier
Strophe ou sonnet ces demoiselles
Coté jardin sont arrivées
Peaux de parchemin dérangées
On leur fait prendre le goût du jour
Elles repartiront côté cour
Si vous dédaignez les mirer
Protégées d’un papier de soie
Leur visage n’a pas pris de ride
Entourées d’un ruban d’émoi
Toutes en saveur sucrée acide
Le poids des années a marqué
Un pli profond dans leurs pensées
Mais les écritures du passé
Sont aussi fraiches que juste nées
Rengaine de coton délavée
Rime en Guipure point décalé
Elles ont chaussé leurs pieds de vers
Pour vous conter aussi l’envers
L’émail de leurs mots brille autant
Les maux tiraillent comme avant
Au fil des temps elles ont brodé
Elles ont gagné l’éternité
Eve de Laudec 2010
15.06.2014 19:41 Eve de Laudec
Touchée que tu aies aimé, merci.
15.06.2014 18:31 d’AbrI Marie
J’aime beaucoup ce poème . Merci